Décryptage de la cognitique

Image qyu illustre un cerveau et insinue les influences technologiques sur celui ci

Alexandra

consultante chez Peaks Méditerranée

Passionnée par le développement front-end et curieuse de tout ce qui touche à l’UX Research, elle s’épanouie dans des projets où la technologie est pensée pour et par l’humain.

Pourquoi ai-je choisi la cognitique? Et qu’est-ce que c’est exactement ?

À la croisée des sciences cognitives, de l’informatique et de l’UX, cette discipline m’a permis d’allier innovation technologique et compréhension humaine.

Je vous invite à découvrir mon parcours et ce qui me motive à toujours concevoir avec l’humain en tête.

Après un bac scientifique, j’ai pris un chemin un peu atypique en intégrant une prépa littéraire, mais avec une option scientifique pour ne pas perdre le contact avec les maths. Ce mélange entre réflexion logique et analyse sociale littéraire m’a énormément enrichie et préparée à intégrer une école d’ingénieurs en cognitique.

La cognitique, c’est bien plus qu’un mot technique : c’est une discipline qui rassemble deux univers passionnants, la cognition et l’informatique. Elle étudie comment les humains pensent, apprennent, et prennent des décisions, tout en cherchant à modéliser ces processus dans des systèmes intelligents (comme en intelligence artificielle par exemple). Durant mes études, j’ai notamment eu l’opportunité d’apprendre les concepts d’UX, d’UI et d’ergonomie.

Quand on me demande ce qu’est la cognitique, j’aime donner des exemples concrets.

Prenons le cas d’un cockpit d’avion. Ici, la cognitique allie technologie et ergonomie. Chaque bouton, couleur ou alerte sonore est pensé pour optimiser l’interaction entre le pilote et les commandes, même dans des situations de stress intense. L’objectif est de faciliter la prise de décision et garantir la sécurité en minimisant la charge cognitive.

Un autre exemple, plus proche de notre quotidien, est celui d’une interface web. Son design ne doit pas se limiter à l’esthétique : il doit rendre l’information facilement accessible sans alourdir la charge cognitive de l’utilisateur. Une interface peut être visuellement très belle, mais si elle complique la navigation ou ralentit l’accès à l’information, son UX (expérience utilisateur) reste médiocre. Par exemple, des animations inutiles ou trop longues peuvent frustrer l’utilisateur et détourner son attention de l’objectif principal.


Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’étude de l’UX ne repose pas uniquement sur l’intuition. Les utilisateurs finaux sont au cœur du processus, et il est essentiel d’aller sur le terrain pour comprendre leurs besoins et leurs attentes. C’est là qu’interviennent les méthodes de conception centrée utilisateur (CCU), qui permettent de travailler sur l’utilisabilité d’un produit ou d’une interface.

L’utilisabilité regroupe trois dimensions principales :

  • La facilité d’utilisation : l’utilisateur peut-il accomplir ses tâches sans effort effectif
  • La satisfaction : l’expérience est-elle agréable et intuitive?
  • L’apprentissage : l’utilisateur comprend-il rapidement comment utiliser le produit?

Ces méthodes sont cruciales pour améliorer l’UX.

L’ouvrage de Carine Lallemand et Guillaume Gronier, Méthodes de design UX : 30 méthodes fondamentales pour concevoir des expériences optimales recommande cinq phases du processus de conception :

  • Planification : définir les objectifs et les outils nécessaires
  • Exploration : recueillir les besoins des utilisateurs
  • Idéation : synthétiser les données et générer des idées
  • Génération : formaliser des solutions concrètes
  • Evaluation : tester et améliorer les prototypes

Le processus est d’ailleurs itératif, il est possible d’effectuer plusieurs cycles ou de revenir sur certaines étapes. Cela dépend du temps accordé pour ce processus de conception, des moyens déployés et du contexte.


Source : Méthodes de design UX : 30 méthodes fondamentales pour concevoir des expériences optimales, Carine Lallemand et Guillaume Gronier.

La réflexion est importante ici pour choisir les méthodes à adopter et réaliser afin qu’elles soient le plus adapté et le plus efficace. L’objectif est d’avoir des données utiles, pertinentes et exploitables. 

Pour aller plus loin, je recommande l’ouvrage de Carine Lallemand et Guillaume Gronier, Méthodes de design UX : 30 méthodes fondamentales pour concevoir des expériences optimales. Cet ouvrage propose une exploration détaillée des outils et techniques de conception centrée utilisateur.


La cognitique m’a ouvert les yeux sur l’importance de concevoir des technologies qui répondent réellement aux besoins des utilisateurs. Ce qui me passionne le plus, c’est de donner du sens à ce que je conçois. Pourquoi créer telle fonctionnalité ? Est-elle vraiment utile ?

Ces réflexions permettent d’économiser du temps et des ressources à long terme. En identifiant les vrais besoins des utilisateurs, on évite de développer des fonctionnalités inutiles. C’est non seulement une économie, mais aussi un gage de satisfaction pour les utilisateurs finaux.

L’humain avant tout

Choisir la cognitique , c’était pour moi une façon d’allier technique et réflexion humaine. Aujourd’hui, en tant que consultante, je m’applique à toujours concevoir avec l’utilisateur au centre.

Et vous, avez-vous déjà pensé à comment les technologies que vous utilisez au quotidien ont été conçues ? La prochaine fois que vous ouvrez une application ou utilisez un objet connecté, posez vous la question : est-ce que cela vous simplifie la vie ? Si oui, c’est peut-être grâce à quelqu’un qui a mis l’humain au cœur de sa démarche.

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